66.

« au diable les meubles bien trop volumineux… »
Ce spectacle, sobrement baptisé « 66. », en référence au sonnet de William « Porte-lance » Shakespeare, est né dans la foulée de l’anarchique « Soliloquy Of Chaos » que Vîrus expérimente ci-et-là depuis plusieurs années. Seul en scène et sans costume, muni minimaliste d’un microphone, d’une machine-à-musique et d’un tabouret, Vîrus, auteur désagrégé de Lettres et interprète de parole, à mi-chemin entre le rhapsode et l’aède, nous convie à une séance d’effeuillage poétique, faisant ressurgir de l’au-delà certaines voix entremêlées à la sienne ; laissant parfois le spectateur à ses propres pronostics. Qui nous parle. Faites vos jeux…
En dépit d’une rare discrétion, Vîrus a fait la renommée de son circonflexe sur une façon toute singulière de développer des rapports aussi complexes que ludiques entre sens et sonorités ; notamment à travers des jeux de mots et vire-langues dont lui seul a le secret. Et ce n’est pas son méticuleux travail autour de textes d’auteurs et poètes tels que Jehan-Rictus ou Georges Arnaud qui nous aidera à confiner cet artiste dans une case. Hormis peut-être la plus vaste qui soit : la poésie.
« On ne peut être rhapsode et acteur en même temps. » (Platon, La République, Livre III)