À force de baigner dans la musique évidente, on a oublié qu’elle peut aussi être synonyme de danger et de mise à nu. Benoît Preteseille (musicien, auteur de bande dessinée et éditeur) fait le pari de joindre les deux avec le projet BENOIT TRANCHAND. Sous ce nom de super anti-héros endossé comme une carapace, il joue un mélange unique de chanson française, de cold wave et d’art punk synthétique. Attaché à l’écriture en français et héritier d’une certaine tradition hexagonale (les débuts arides de Dominique A, Diabologum ou Rita Mitsouko), il met le discours au centre de la performance. Ses plages synthétiques et minimales ouvrent la voie à un danger supplémentaire : celui de l’appréhension de paroles à la poésie personnelle et autofictionnelle, tantôt désabusée, tantôt lumineuse.