Lorsque l’on entend au loin un concert de First Draft, on imagine quatre ou cinq musiciens sur scène. C’est en s’approchant de plus près qu’on découvre une acrobate batteuse-chanteuse et un bassiste-alchimiste passionné faisant apparaître à travers son pédalier et ses amplis un large spectre de sons qui remplissent l’espace et créent l’illusion du nombre, sans boucles ni samples. Cette hydre bicéphale fait jaillir comme par magie un jouissif mélange de rock dont le spectre s’étale du shoegaze aux motifs entrelacés de QOTSA.