On la connaît depuis quelques temps pour son travail sur sa web-série Merci de ne pas toucher, diffusée sur Arte, un format court qui sexualise les chefs-d’œuvre de la peinture classique dans une brillante désacralisation avide de vulgarisation de l’histoire de l’art. Dans ses conférences d’une heure, sorte de stand-up long format de ces formats pour écran, cette ancienne professeure d’histoire de l’art devenue danseuse et comédienne, s’attaque à un certain nombre de thématiques transverses lui permettant de revisiter l’histoire et d’explorer à la première personne en assumant une part d’autobiographie.
Pour cette Histoires de graffeuses, partant des évolutions du milieu très masculin du street art et du graffiti, Hortense Belhôte remonte l’histoire des images créées par les femmes artistes et leur statut dans la société, en déconstruisant un féminin encore trop souvent associé à l’espace privé et à l’anonymat. Cette vibrante odyssée nous mènera de Barcelone à Melbourne, des galeries spécialisées aux collectifs militants, des vulves sculptées du Néolithique à la Révolution française, de Martha Cooper à Niki de Saint-Phalle, en interrogeant les concepts socio-esthétiques, les visages, les corps, les sexes, l’érotisation comme l’évolution du statut de femmes artistes.
Un passionnant voyage didactique d’une heure, bien plus proche d’un concert de rock que d’un cours en amphithéâtre universitaire !