Quand il a de la fièvre, ce Colombien installé à Madrid « voit la tête d’un léopard magnifique ». C’est ce que dit en tout cas Julián Mayorga dans ses chansons un brin déjantées, aux rythmes de la cumbia et aux arrangements psychédéliques. Une version du tropicalisme colombien évoquant parfois la folie douce des Meridian Brothers (Trans Musicales 2013). Sauf que Mayorga pratique ce jeu en solo, guitare en bandoulière, sur des instrus bricolées, touchantes et drôles.
Album : Cuando tengo fiebre veo la cabeza de un leopardo magnífico (Giradiscos / Lago/Cráter, 2020)