On la connaît depuis quelques temps pour son travail sur sa web-série Merci de ne pas toucher, diffusée sur Arte, un format court qui recontextualise les chefs-d’œuvre de la peinture classique dans une brillante désacralisation avide de vulgarisation de l’histoire de l’art. Dans ses conférences d’une heure, sorte de stand-up long format de ces formats pour écran, cette ancienne professeure d’histoire de l’art devenue performeuse s’attaque à un certain nombre de thématiques transverses qui lui permettent de revisiter l’Histoire en assumant une part autobiographique. Dans Portraits de famille, Hortense Belhôte s’intéresse à la Révolution française en tant que creuset des mythes fondateurs nationaux, en bâtissant une galerie d’anti-héros qui ont tous en commun de ne pas répondre aux critères de panthéonisation, parce qu’ils sont noirs, femmes émancipées, personnes non-binaires…
Une vaste et captivante perspective de relecture patrimoniale (du côté des Du Barry, Saint-George, Thomas Alexandre Dumas, Jean Amilcar, Madame Royale, Claire de Duras…) qui invite à reconsidérer tout le paradigme de l’altérité et combat la sclérose d’un nationalisme amnésique. Un passionnant voyage didactique d’une heure bien plus proche d’un concert de rock que d’un cours en amphithéâtre universitaire !