L’art rock noir et tendu de cette Irlandaise relocalisée à Londres est un théâtre d’ombre qu’éclaire en continu un parlé-chanté haut et intense. Les guitares ciselées et la section rythmique inflexible font corps avec le torrent poétique de Sinead O’Brien. Inspirée par les œuvres de son compatriote W. B. Yeats et celles de l’Américain Frank O’Hara, la chanteuse puise aussi du côté de Mark E. Smith de The Fall et de Lou Reed pour dénoncer l’ironie amère de notre société du paraître.