Un village en trois dés de Fred Pellerin nous plonge dans le dédale de son village au Québec, Saint-Élie-de-Caxton. On y retrouve une faune légendaire préservée : Méo le barbier décoiffeur, Toussaint le marchand généreux ou encore la belle Lurette. On a aussi la chance d’y rencontrer Alice, la première postière de l’histoire locale, elle qui sait licher les enveloppes dans les deux sens – tant pour les fermer que pour les ouvrir – et de connaître un peu mieux le curé, cet envoyé de l’évêché mandaté pour redonner du lustre à la foi ambiante du Caxton d’époque.
Un timbre sur la langue pour elle, une hostie dans le palais pour lui. Pendant que la postière s’évertue à ce que les mots atteignent leur destination, l’homme d’Église tente de maintenir la communication entre tous et le grand Tout. Dans les deux directions, la tâche se présente avec son lot d’aléas.
Un village en trois dés, c’est quelques histoires qui se tiennent en équilibre sur un cube de hasard ou de providence. On y parle de l’amour, de la guerre, de la mort. Et sur chaque brassée, d’un acte de foi et de ses grands mystères.
Visuel © Jean-François Gratton